samedi 31 juillet 2010

Le vieil homme et la guerre - John Scalzi

Quatrième de couverture :
J’ai fait deux choses le jour de mon soixante-quinzième anniversaire. Je suis allé sur la tombe de ma femme et je me suis engagé. 
À soixante-quinze ans, l’âge minimum requis, John Perry n’est pas le seul à intégrer les Forces de défense coloniale, billet pour les étoiles, mais sans retour. Rien ne le retient plus sur Terre. Combien d’années peut-il espérer vivre ? S’engager, protéger l’expansion de l’humanité dans la Galaxie, retrouver une seconde jeunesse et, à l’issue du service, obtenir le statut de colon sur une planète nouvelle. Mais qu'advient-il réellement de ces recrues ?
Dans la lignée de Starship Troopers de Robert Heinlein et La Guerre éternelle de Joe Haldeman, John Scalzi, pour son premier roman, a été finaliste du prix Hugo et a obtenu le prix Campbell du meilleur nouvel auteur SF.

Mon avis :
Coup de cœur 2010

Voici donc mon premier Space Opera pour le challenge Summer Star Wars
J'ai eu du mal à écrire cette chronique. C'est bizarre pour un coup de coeur. En fait je sais que j'ai adoré ce livre, mais j'ai du mal à expliquer pourquoi.

Bon tentons quand même d'émettre quelques explications. Tout d'abord, le sujet m'a plu. Probablement parce que j'aimerais bien moi aussi m'envoler pour les étoiles à 75 ans. Ce livre étant en plus écrit à la première personne, je me suis immédiatement immergée dans cette histoire En fait, j'étais John Perry. Surtout au début de l'histoire, quand il découvre le nouvel univers qui s'offre à lui. Ce n'est pas le premier livre écrit à la première personne, que je lis, loin de là, mais c'est le premier qui me fait cet effet là. C'est le premier livre pour lequel je m'identifie autant au personnage, surtout au début de l'histoire.

Au début on suit donc John Perry et son apprentissage de sa nouvelle vie. Mais contrairement à d'habitude où on suit un enfant ou un adolescent, cette fois nous suivons une personne de 75 ans qui a de l'expérience, qui s'est marié, qui a perdu sa femme, bref qui a déjà vécu. Ce n'est pas le petit jeune qui tout d'un coup se trouve chargé d'une mission mais qui ne connait rien à la vie. C'est original et plus réaliste. Et ce n'est pas le seul. Tout au long de ce récit, nous allons rencontrer d'autres personnages, tout aussi crédibles que l'est John Perry.
John Perry est intelligent, parfois peut être trop, réfléchi et surtout humain. Même si ce n'est qu'un court passage, il a quand même quelques crises de conscience sur les guerre auquel il participe.

La fin est un peu moins forte, un peu plus classique, mais avec plus d'action et d'aventure. Elle conclue certaines aventures mais laisse tout de même une porte ouverte pour la suite de la saga. On peut donc s'arrêter là ou lire Les brigades fantômes, second tome de cette saga qui en compte quatre. En tout cas, en ce qui me concerne, je ne tarderai pas à lire ce tome 2.

Pour un premier roman, j'ai bien apprécié le style dynamique et précis de l'auteur. Un excellent Space Opera vraiment captivant. Il y a de l'humour, du cynisme, de l'amour, de l'amitié, de l'action, de la découverte, même quelques tentatives explications scientifique. Bref, je ne sais pas si j'ai réussi à trouver, ou à expliquer, pourquoi j'ai aimé ce roman, mais cela reste un coup de coeur que je vous recommande.


Impression :

Auteur : John Scalzi (1969 - Etats-Unis)
Editeur : L' Atalante
Collection : La Dentelle du Cygne
Parution : janvier 2007
Titre original : Old man's war
Parution originale : 2005
Format : broché
Pages : 373

On en parle sur le web :
ImaginelfQuoi de neuf sur ma pile ?

jeudi 29 juillet 2010

Sans parler du chien - Connie Willis

Quatrième de couverture :
Au XXIe siècle, le professeur Dunworthy dirige une équipe d'historiens qui utilisent des transmetteurs temporels pour aller assister aux événements qui ont modifié l'avenir de l'humanité.
Ned Henry est l'un d'eux. Dans le cadre d'un projet de reconstruction de la cathédrale de Coventry, il doit effectuer d'incessantes navettes vers le passé pour récolter un maximum d'informations sur cet édifice détruit par un raid aérien nazi en 1940.
Toutefois, quand Dunworthy lui propose d'aller se reposer dans l'Angleterre de la fin du XIXe siècle, ce havre de tranquillité où rien n'est plus épuisant que de canoter sur la Tamise et de jouer au croquet, c'est avec empressement qu'il accepte.
Mais Henry n'a pas entendu le professeur préciser qu'il devra en profiter pour corriger un paradoxe temporel provoqué par une de ses collègues qui a sauvé un chat de la noyade en 1888... et l'a ramené par inadvertance avec elle dans le futur.
Et quand ce matou voyageur rencontre un chien victorien, cette incongruité spatio-temporelle pourrait bien remettre en cause... la survie de l'humanité !

Mon avis :
J'ai lu ce livre pour la lecture commune du mois de juillet sur le cercle d'Atuan. Je ne savais pas du tout à quoi m'attendre avec ce livre. Le quatrième de couverture est plutôt intriguant. Mais comme j'aime beaucoup les histoires de voyage dans le temps et de paradoxes temporels, je m'y suis attaquée avec beaucoup d'enthousiasme.

Les premiers chapitres sont assez confus et loufoques, mais il ne faut pas se décourager, cela s'éclaircit nettement après quelques chapitres. Passé ces quelques chapitres confus, c'est assez drôle. J'ai d'ailleurs eu peur de me lasser, car, je ne sais pas pourquoi, en général, j'apprécie mieux l'humour en Fantasy qu'en Science Fiction. Mais il n'en fut rien. Cela reste drôle et plaisant sans devenir lourd. Les chapitres s'enchainent et se lisent les uns après les autres, sans voir le temps passé. Sauf peut être vers le milieu du livre où l'histoire ne progressait pas assez vite à mon gout. Mais ce fut seulement une pause d'un ou deux chapitres qui permet de se relancer de plus belle dans les aventures de Ned.

L'auteur fait probablement de longues recherches pour ses livres car j'ai trouvé celui ci très documenté. C'est la deuxième histoire que je lis qui se passe à l'époque victorienne après Un chant de Noël de Charles Dickens, mais alors que ce dernier montrait la vie difficile de la classe ouvrière, Sans Parler du chien nous montre plutôt la vie tranquille de la classe aisée, qui jouait au croquet et canotait sur la Tamise, et qui, il faut bien le dire, menait la vie dure à leurs domestiques. Les descriptions précises de l'auteur de l'époque victorienne ou de certaines villes anglaises sont telles que j'ai fini par avoir un doute et j'ai vérifié sur internet qu'elle était bien américaine et non anglaise.

Les personnages sont attachants et avec des caractères bien trempés. Il y a un peu tous les genres, le colonel retraité qui collectionne les poissons, le professeur un peu fou, la jeune fille imbuvable parce que pourrie gatée et même la mégère acariâtre que l'on prend plaisir à détester.

L'histoire est racontée à la première personne par Ned, principalement au travers de dialogues et de ses pensées avec évidemment quelques phrases explicatives sur les mouvements ou les actions des personnages. Mais j'ai trouvé qu'il y avait quand même beaucoup de dialogues. Attention, je n'ai pas dit beaucoup trop, car en fait j'ai trouvé ça très agréable. Cela se lit très facilement et cela donne du rythme au récit.

L'histoire est bien ficelée, avec une sorte d'intrigue policière, il y a de l'humour, des personnages attachants, un peu d'aventure. Bref tout ce qu'il faut pour passer un très bon moment de lecture. Nul doute que je lirai Le grand livre de Connie Willis un de ces jours.

Impression :

Auteur : Connie Willis (1945 - Etats-Unis)
Editeur : J'ai Lu
Collection : millénaires
Parution : mai 2000
Titre original : To say nothing of the dog
Parution originale : 1997
Format : grand format
Pages : 535

Commentaires des membres du Cercle d'Atuan :
Olya
Arutha
Shaya
lael
RoxaneTortoise
El Jc
Julien
Kactusss
Vert

mardi 27 juillet 2010

Star Wars Rebellion vol.1 à 6

Vol.1 Jusqu'au dernier
Comics US : Empire #16 à 18 : To the Last Man
On découvre le lieutenant Janek Sunber. Recalé en tant que pilote, il est en revanche devenu un soldat loyal et zélé de l'infanterie impériale. Il prouve sa valeur sur le terrain en dépit de l'hostilité de ses supérieurs. Son régiment va devoir affronter des milliers d'autochtones hostiles sur la planète Maridun.

Au début on ne comprend pas trop pourquoi on rencontre ce personnage, mais les évènements font que je me suis assez vite attachée lui. Et le pourquoi de cette rencontre va s'expliquer dans les volumes suivants.
Comics US : Empire #13 : What sin Loyalty / Trahison sur l'Etoile Noire
Cette histoire nous montre une autre vision de la bataille de Yavin.


Vol. 2 : Echos du passé
Comics US : Empire #29-30, 32-34 : In the Shadows of Their Fathers
Nous nous retrouvons cette fois sur la planète Jabiim. Nous y retrouvons Luke Skywalker et Leia,  représentants de l'alliance rebelle, qui essaient de rallier à leur cause les Jabiimites. Mais au lieu de cela, Luke va découvrir des fantômes de son passé.

Ce tome est intéressant, bien que n'ayant pas vraiment de lien avec le précédent. On retrouve avec plaisir Luke et Leia, après un premier tome sans les personnages habituels des films. Par contre j'ai trouvé les imbroglio politiques et les liens avec le passé parfois confus.


Vol. 3 : Du mauvais coté
Comics US : Empire #36 à 40 : The Wrong Side of War
Fraîchement débarqué de la dernière campagne impériale de Maridun, le lieutenant Janek Sunber prend connaissance de sa nouvelle mission. Mais le jeune officier découvre le véritable visage de l'Empire et le prix de la loyauté. Pendant ce temps la rébellion s'organise. Ces événements se déroulent huit mois après Star Wars Épisode IV : Un nouvel espoir.

Les évènements des deux précédents volumes se recoupent et l'on retrouve à la fois Luke Skywalker et Janek Sunber. Au milieu de la guerre entre l'Empire et l'Alliance, cette histoire touche un côté assez personnel des personnages tout en restant vraisemblable.


Vol. 4 : Mon frère, mon ennemi
Comics US : Rebellion #1 à 5 :  My Brother, My Enemy
Luke Skywalker et ses compagnons reprennent leur lutte incessante contre les forces impériales. C'est alors que Luke reçoit un message de Janek Sunber. Les événements de ce récit se déroulent entre l'Episode IV et l'Episode V, neuf mois après la bataille de Yavin.

Ce volume suit et conclue parfaitement le volume précédent, et l'on retrouve les même protagonistes. La tension monte et certaines scènes sont vraiment poignantes.
 


Vol. 5 : Le sacrifice d'Ahakista
Comics US : Rebellion #6 à 10 : The Ahakista Gambit
Pendant des années, Wyl Tarson, bras droit du baron du crime Raze, délivrait secrètement des informations pour le compte de l'alliance rebelle... Jusqu'à ce que son employeur le découvre et lui implante une bombe dans le crâne. Sous la menace, Wyl a désormais une nouvelle mission. Les évènements de ce récit se déroulent quelques mois après l'Episode IV. 

Une histoire indépendante des tomes précédents où l'on suit Wyl Tarson que l'on a aperçu dans le volume précédent. Les rebondissements sont au rendez-vous.


Vol. 6 : Petites victoires
Comics US : Rebellion #11 à 14 : Small victories
Pas facile de vivre au contact de légendes comme Luke Skywalker ou Han Solo lorsque l'on aspire à devenir un héros. C'est la pénible expérience que vit le lieutenant Deena Shan. Sur le point de quitter le mouvement pour replonger dans l'anonymat, elle se ravise sur les conseils de Luke et s'engage pour une mission suicide...

Encore une histoire indépendante où cette fois ci on suit les aventures de Deena Shan que l'on a rencontré dans les tomes 3 et 4. Deena est épaulée par Luke et Leia que l'on retrouve toujours avec plaisir. Ce tome un légèrement plus court que les autres se lit très rapidement car il contient de superbes planches de scènes d'action mais du coup avec moins de bulles à lire.


J'ai trouvé le découpage de Delcourt très bon. Dans un premier temps on découvre Janek Sunber, puis on retrouve Luke, et finalement tout se recoupe. Le volume 5 est lui un peu plus indépendant. Le volume 6 qui conclue cette série Rebellion est aussi une histoire séparée mais fait quand même suite au volume 3 et 4. Ces volumes étant un regroupement de Comics sortis aux USA, les dessins sont différents d'un tome à l'autre, mais je les ai toujours trouvé de bonne qualité. Je ne me suis pas ennuyée au cours de ces 6 volumes dont la lecture est très plaisante.

Impression :

Editeur : Delcourt
Parution : entre avril 2007 et janvier 2009
Parution originale : entre novembre 2003 et septembre 2007

dimanche 25 juillet 2010

Suivi des séries en cours de lecture

Je le dis souvent, je suis la reine des séries entamées mais pas finies. J'ai donc décidé de faire un suivi de ces séries.
Entre parenthèses j'ai mis le nombre de tomes que j'ai lu, sur le nombre de tomes total et combien j'en ai dans ma PAL.
  • L'assassin royal de Robin Hobb (4/22 - PAL:22)
  • Les chroniques de krondor de Raymond E. Feist (5/16 - PAL:16)
  • La fabuleuse histoire des lunes de pandor de Ménéas Marphil (1/3 - PAL:3)
  • Les lames du cardinal de Pierre Pevel (1/2 - PAL:2)
  • Bobby Pendragon de D.J. MacHale (1/10 - PAL:4)
  • L'ange de la nuit de Brent Weeks (0.5/3 - PAL:3)
  • Les 3 trilogies dans l’univers de Gwendalavir de Pierre Boterro (3/9 - PAL:6)
  • Hunger Games de Suzanne Collins (1/2 - PAL:0)
  • Xanth de de Piers Anthony (1/8 - PAL:3)
  • Le cycle d'Ender de Orson Scott Card (1/5 - PAL:3)
  • À la croisée des mondes de Philip Pullman (1/3 - PAL:3)
  • La patrouille du temps de Poul Anderson( 1/4 - PAL:2)
  • Les Mercy Thompson de Patricia Briggs (1/4 - PAL:3)
  • Les Anita Blake de Laurell K. Hamilton (1/11 - PAL:0)
  • L'épouvateur de Joseph Delaney (1/6 - PAL:6)
  • Le clan des Otori de Lian Hearn (2/5 - PAL:5)
  • Eragon de Christopher Paolini (1/3 - PAL:3)
  • Les romans de John Scalzi (1/4 - PAL:0)
  • Le disque monde de Terry Pratchett - les romans du Guet (1/7 - PAL:1)
  • Les Star Trek, bien que je pense que ça finira jamais, j'ai pris beaucoup de retard sur les séries que je suis.
Bon ben voilà, j'ai du boulot . Surtout qu'il y a toujours plein d'autres séries qui m'attirent, dont j'ai le et les premiers tomes dans ma PAL et que je me retiens de commencer.

mercredi 14 juillet 2010

Des fleurs pour Algernon - Daniel Keyes

Quatrième de couverture :
Algernon est une souris de laboratoire dont le traitement du Pr Nemur et du Dr Strauss vient de décupler l'intelligence. Enhardis par cette réussite, les deux savants tentent alors, avec l'assistance de la psychologue Alice Kinnian, d'appliquer leur découverte à Charlie Gordon, un simple d'esprit employé dans une boulangerie.
C'est bientôt l'extraordinaire éveil de l'intelligence pour le jeune homme. Il découvre un monde dont il avait toujours été exclu, et l'amour qui naît entre Alice et lui achève de le métamorphoser.

Mon avis :
Difficile de parler de ce livre sans révéler des éléments importants. Le 4ème de couverture fait malheureusement cela très bien. Si vous n'avez pas lu celui se trouvant derrière le livre, je vous conseille de vous limiter au mien, qui est un extrait du 4ème de couverture d'origine.

Ce livre est un roman épistolaire écrit sous forme de comptes rendus écrits par Charlie. Il va tout nous raconter, ses souvenirs d'enfance, sa vie avant l'expérience et aussi après. Il va nous dévoiler ses sentiments les plus intimes, sa compréhension de son passé et de son environnement actuel, sa prise de conscience de soit. Son histoire est poignante et bouleversante.

Une petit reproche que je ferais est que ce livre est parfois un peu prévisible. Son passé est très intéressant, mais son présent et son évolution de caractère est un peu prévisible. Mais probablement aussi parce que Charlie est finalement tellement humain.

Ce livre est un classique, à lire d'autant plus qu'il se lit facilement et rapidement. Et bien qu'ayant été écrit en 1966, il n'a absolument pas vieilli. Il aborde des thèmes importants comme la peur de la différence ou la considération que l'on peut avoir pour une personne mentalement déficiente. Ce livre, nullement moralisateur, nous fait prendre conscience que ces personnes handicapées, même différentes, sont des humains à part entière. Un thème encore tout à fait d'actualité même de nos jours. C'est un livre que l'on m'avait fortement recommandé, et je fais donc passer le message en vous le recommandant à mon tour.


Impression :

Auteur : Daniel Keyes (1927 - Etats-Unis)
Editeur : J'ai Lu
Collection : Science Fiction
Parution : 1972
Titre original : Flowers for Algernon
Parution originale : 1966
Format : poche
Pages : 311

On en parle sur le web :
Olya sur Mes lectures de l'ImaginaireLes voyages immobiles de Mme Charlotte
El Jc sur le Quadrant AlphaIani sur Carnet de lectures
Les lectures de CachouJulien chez Les naufragés volontaires
Question SFFFSteampunk, Science Fiction et Fantasy

vendredi 2 juillet 2010

Riverdream - George R.R. Martin

Quatrième de couverture :
1857, sud des Etats-Unis. Abner Marsh, autrefois à la tête d'une compagnie navale prospère, ne possède plus que sa réputation d'excellent capitaine. Un soir, à Saint Louis, il reçoit une étrange proposition : Joshua York, un inconnu au teint pâle, lui offre la somme suffisante pour construire le bateau de ses rêves, à la condition de le prendre comme associé et d'accepter ses amis à son bord. Le rêve d'Abner devient réalité : le Rêve de Fevre surpasse en splendeur et en rapidité tous les autres bateaux à vapeur sur le Mississippi. Le voyage sur le Grand Fleuve commence, mais d'étranges rumeurs se répandent parmi l'équipage. Car Joshua et ses amis fuient la lumière du jour...

Mon avis :
J'ai lu ce livre pour la lecture commune du mois de juin sur le cercle d'Atuan et lire un roman après deux recueils de nouvelles, ça fait du bien

Cette histoire se passe principalement sur le Mississippi ou dans les villes et plantations le long du Mississippi, du coup l'ambiance qui s'en dégage m'a beaucoup plus. Cependant j'ai regretté qu'il n'y ait pas une carte dans le livre pour mieux suivre les évolutions des bateaux ou des personnages. Ce roman aborde des thèmes importants de la vie aux États-Unis en 1857, notamment l'esclavagisme. Il nous fait aussi découvrir un mode de locomotion aujourd'hui disparu, les bateaux à aube. On découvre les métiers essentiels au bon fonctionnement du bateau comme le capitaine, le pilote, le mécanicien, les chauffeurs, le commissaire ou les débardeurs. On comprend mieux le rythme de vie sur ces bateaux avec le chargement et déchargement du fret et des passagers, avec le ravitaillement en bois, etc... Bref ce livre se déroule dans une période et une région très originale qui rien que pour ça mérite d'être lu.

Au début le rythme est un peu lent, mais cela ne m'a pas trop gêné. L'histoire se met en place. Mais après l'action et les révélations s'intensifient et je n'ai plus lâché ce livre. J'ai bien aimé une méthode utilisée par George R.R. Martin pour maintenir le suspens, qui consiste à suivre un même personnage sur plusieurs chapitres sans que l'on sache ce qui se passe pour les autres personnages. Plus tard le premier personnage, et donc le lecteur, apprend ce qui s'est passé parce que quelqu'un lui raconte, un peu comme dans un livre à la première personne. Je n'ai pas lu la saga du Trône de Fer du même auteur, donc je ne sais pas s'il est coutumier du fait, mais en tout cas j'ai trouvé ce procédé très bien adapté à ce genre de récit.

Côté vampire George Martin dépoussière un peu le mythe en enlevant certains traits qui caractérisent d'habitude les vampires, mais en gardant l'essentiel. On est loin des gentils et beaux vampires à la Twilight, et ça fait plaisir.
Les caractéristiques des personnages principaux sont bien développées, aussi bien au niveau tempérament qu'apparence physique. Abner par exemple n'a rien d'un héros, il est gros et moche, presque sans un sous, et pourtant tout au long de ce livre, le lecteur va apprendre à mieux le connaitre, et personnellement j'ai fini par beaucoup l'apprécier.

J'ai beaucoup aimé cette lecture, principalement pour son univers des bateaux à aubes et pour ses personnages. Ce n'est pas un coup de coeur, mais presque.

Impression :

Auteur : George R.R. Martin (1948 - Etats-Unis)
Editeur : Mnemos
Collection : Icares
Parution : octobre 2005
Titre original : Fevre Dream
Parution originale : 1983
Format : broché
Pages : 439

Commentaires des membres du Cercle d'Atuan :
Olya
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