dimanche 8 mai 2011

Rue Farfadet - Raphaël Albert

Quatrième de couverture :
Panam, dans les années 1880 : les humains ont repris depuis longtemps la main sur les Peuples Anciens. Sylvo Sylvain a posé son havresac dans la rue Farfadet, gouailleuse à souhait. Il exerce la profession exaltante de détective privé et les affaires sont nombreuses ! Des adultères, des maris jaloux, des femmes trompées, etc. Ni très rémunérateur, ni très glorieux... Alors, Sylvo fréquente assidûment les bars et les lieux de plaisir en tout genre où son charme envoûte ces dames...
Jusqu’au jour où, lors d’une banale enquête de routine, il se trouve mêlé à une machination dépassant l’entendement. Le voilà, bien malgré lui, chargé de l’affaire par l’un des trois puissants ducs de Panam. Saura-t-il tirer son épingle de ce jeu compliqué et dangereux ?

Mon avis :
J'ai découvert ce livre par hasard sur le web, je crois que c'était lors de la sortie de Avant le déluge, la suite de Rue Farfadet. Oui parce qu'en fait, Rue Farfadet est le tome 1 Des extraordinaires & fantastique enquêtes de Sylvo Sylvain, détective privé. Lorsque j'ai lu le sujet, je ne saurais dire précisément pourquoi, j'ai tout de suite été attirée. Je pense que c'est le mélange fantasy et steampunk. C'est d'ailleurs ce que j'ai dit à Raphaël Albert lorsqu'il m'a dédicacé Rue Farfadet au Salon du Livre 2011. A noté que c'est son premier roman.

Alors pour la fantasy il y a de la magie et on suit les aventures d'un elfe, Sylvo Sylvain, un détective privé plutôt nonchalant et très porté sur la bouteille. Il vit à Panam avec d'autres races comme des nains, des gobelins ou des centaures, mais toutes ces races non humaines sont plutôt mal acceptées et souvent cantonnées à des métiers peu glorieux.

Pour le côté steampunk, et bien, cela se passe au XIXe siècle, en 1880 pour être précise. Panam est en fait une représentation sombre de Paris. Avec les voitures ou les motos à vapeur qui commencent à remplacer les chevaux, un soupçon de lutte des classes, on se situe au début de la révolution industrielle. Les dirigeables ne sont pas très présents mais tout de même évoqués.

L'enquête est assez simple mais ce roman est très original. Il y a de l'humour dans les répliques des personnages, les pensées désabusées de Sylvo ou avec par exemple le renommage de certains lieux de Paris comme la Rue Ossement ou la Foire du Troll. Ces deux là je dois dire qu'ils m'ont bien fait sourire. L'auteur a su créer une ambiance, une atmosphère, en inventant même les noms des mois, des jours de la semaine ou même des moment de la journée. La couverture contribue aussi à nous mettre dans cette ambiance.
Sylvo est un personnage attachant, pas vraiment un héros, il subit plutôt les évènements. Il va devoir d'ailleurs bien malgré lui mener une enquête qui le dépasse. Mais j'ai préféré Pixel, le discret mais efficace pillywiggin. Il y a bien sur plein d'autres personnages à découvrir, humains ou non

L'histoire est raconté à la première personne par Sylvo lui même. Quand l'auteur veut faire parler un autre personnage, ou raconter quelque chose alors que Sylvo n'est pas là, il utilise habilement les coupures de journaux, reproduites tel quel par Mnémos, avec la publicité et tout. J'ai trouvé que cela donnait un charme tout particulier à ce livre.

Par contre j'ai trouvé qu'on en apprenait pas assez sur le passé de Sylvo et pourquoi il s'est retrouvé à Panam. Peut être en apprendrais-je plus dans le tome 2, Avant le déluge, car c'est sur, je le lirai très bientôt.

Même si le caractère Steampunk n'est pas très marqué, il est néanmoins bien présent. Je vais donc compter ce livre pour mon défi Steampunk.

Impression :

Auteur : Raphaël Albert (France - 1972)
Editeur : Mnémos
Collection : Dédales
Couverture : Aurélien Police
Parution : octobre 2010
Format : grand format
Pages : 235

On en parle sur le web :
Une interview de l'auteur et de l'illustrateur sur le site Uchronies.com

mercredi 4 mai 2011

La Vieille Anglaise et le continent - Jeanne-A Debats

Quatrième de couverture :
Certaines personnes sont si profondément attachées à la Vie sous toutes ses formes, tous ses aspects, qu'elles consacrent leur existence à sa préservation, quitte à sacrifier celle des autres...
Ann Kelvin, elle, lui consacrera sa mort.

Mon avis :
Comme je l'ai dit dans mon billet sur Petites histoires de... L'Île d'Ouessant, j'aime bien adapter mes lectures à mes vacances. Alors même si cela ne se passe pas en Bretagne, La Vieille Anglaise et le continent était quand même parfait, étant donné son profond lien avec l'océan.

Je l'avais découvert grâce au coup de coeur de Brize. Malheureusement à l'époque (fin 2009) il n'était plus disponible. Je me suis donc jetée littéralement dessus lorsque je l'ai aperçu sur le stand de Griffe d'Encre aux Imaginaires de Sèvres fin 2010.

Je ne savais pas du tout à quoi m'attendre avec ce livre mais grande amatrice de plongée sous-marine et intéressée depuis longtemps par les cétacés, je ne pouvais pas passer à côté. En tout cas merci Brize de me l'avoir fait découvrir, car tout comme pour toi, ce livre m'a beaucoup plu.

Le quatrième de couverture en dit très peu, et intrigue, mais il n'en dit peut être pas assez. Alors je rajouterai juste que c'est histoire d'une vieille dame, ancienne professeur de biologie marine, dont l'esprit va intégrer le corps d’un cachalot. Il y donc un petit côté science-fiction pour les technologies nécessaires à un tel transfert, mais ce n'est vraiment pas le sujet principal de l'histoire, et il ne faut surtout pas que cela dissuade les amateurs de lectures de l'imaginaire, mais non-amateurs de science-fiction.
Il y a un côté écologique aussi avec le thème de la protection des mammifères marins mais c'est très bien amené et pas du tout moralisateur. L'auteur nous donne surtout à réfléchir.

Ce qui est sur c'est que c'est très original. Les aller-retour entre le présent et le passé sous forme de flashback, pour nous expliquer comment Ann Kelvin en est arrivé là, sont un peu déstabilisants au début, mais on s'y fait et cela donne du rythme et évite la lassitude.
J'ai beaucoup aimé le style de l'auteur. Il est très efficace. Parfois poétique ou émouvant, il est aussi rythmé et prenant dans les périodes d'action et de suspens. Ce n'est surement pas le dernier livre que je lirai de Jeanne-A Debats. Elle a vraiment réussi à me faire vivre pendant quelques heures dans le corps d'un cétacé, à me faire ressentir ce qu'un cachalot ressent probablement en plongeant en eau profonde. Tout est magnifique dans cette novella, même sa couverture.

A ne pas louper pour tous les amateurs de cétacés, de plongée sous-marine, de la mer ou tout simplement d'histoires originales et touchantes.

Impression :

Auteur : Jeanne-A Debats (France - 1965)
Editeur : Giffe d'Encre
Collection : Novella
Parution : juin 2008
Format : poche
Pages : 77

On en parle sur le web :
Sur mes brizéesParchments of Sha'
RSF BlogMes Imaginaires

lundi 2 mai 2011

Le défi Steampunk


La rumeur planait depuis un moment sur la blogosphère, alors ca y est le défi Steampunk est lancé par Lord Orkan Von Deck. En plus pour l'évènement il a même créé un blog spécial Défi Steampunk où l'on peut trouver toute les informations, une bibliothèque de propositions, la liste des participants et même une superbe vidéo. Le logo aussi est magnifique d'ailleurs.

Ayant déjà lu quelques romans ou BD dans ce sous-genre de la Science-Fiction, et ayant en général beaucoup apprécié le côté Steampunk, je vais participer à ce défi avec plaisir et curiosité. Pour l'instant je choisi le Défi Aéronaute en niveau Novice, car j'ai déjà pas mal de défis et autres challenges.

Je n'ai aucun roman de Steampunk dans ma PAL, à part Rue Farfadet que je suis en train de lire, par contre il y en a quelques uns qui me tentent bien comme l'intégrale La lune seule le sait de Johan Heliot qui vient de sortir chez Mnémos, ou Leviathan de Scott Westerfeld, ou bien encore Boneshaker de Cherie Priest. Mais bon nous verrons bien selon nos envies et nos trouvailles du moment.