Au XXIe siècle, le professeur Dunworthy dirige une équipe d'historiens qui utilisent des transmetteurs temporels pour aller assister aux événements qui ont modifié l'avenir de l'humanité.
Ned Henry est l'un d'eux. Dans le cadre d'un projet de reconstruction de la cathédrale de Coventry, il doit effectuer d'incessantes navettes vers le passé pour récolter un maximum d'informations sur cet édifice détruit par un raid aérien nazi en 1940.
Toutefois, quand Dunworthy lui propose d'aller se reposer dans l'Angleterre de la fin du XIXe siècle, ce havre de tranquillité où rien n'est plus épuisant que de canoter sur la Tamise et de jouer au croquet, c'est avec empressement qu'il accepte.
Mais Henry n'a pas entendu le professeur préciser qu'il devra en profiter pour corriger un paradoxe temporel provoqué par une de ses collègues qui a sauvé un chat de la noyade en 1888... et l'a ramené par inadvertance avec elle dans le futur.
Et quand ce matou voyageur rencontre un chien victorien, cette incongruité spatio-temporelle pourrait bien remettre en cause... la survie de l'humanité !
Mon avis :
J'ai lu ce livre pour la lecture commune du mois de juillet sur le cercle d'Atuan. Je ne savais pas du tout à quoi m'attendre avec ce livre. Le quatrième de couverture est plutôt intriguant. Mais comme j'aime beaucoup les histoires de voyage dans le temps et de paradoxes temporels, je m'y suis attaquée avec beaucoup d'enthousiasme.
Les premiers chapitres sont assez confus et loufoques, mais il ne faut pas se décourager, cela s'éclaircit nettement après quelques chapitres. Passé ces quelques chapitres confus, c'est assez drôle. J'ai d'ailleurs eu peur de me lasser, car, je ne sais pas pourquoi, en général, j'apprécie mieux l'humour en Fantasy qu'en Science Fiction. Mais il n'en fut rien. Cela reste drôle et plaisant sans devenir lourd. Les chapitres s'enchainent et se lisent les uns après les autres, sans voir le temps passé. Sauf peut être vers le milieu du livre où l'histoire ne progressait pas assez vite à mon gout. Mais ce fut seulement une pause d'un ou deux chapitres qui permet de se relancer de plus belle dans les aventures de Ned.
L'auteur fait probablement de longues recherches pour ses livres car j'ai trouvé celui ci très documenté. C'est la deuxième histoire que je lis qui se passe à l'époque victorienne après Un chant de Noël de Charles Dickens, mais alors que ce dernier montrait la vie difficile de la classe ouvrière, Sans Parler du chien nous montre plutôt la vie tranquille de la classe aisée, qui jouait au croquet et canotait sur la Tamise, et qui, il faut bien le dire, menait la vie dure à leurs domestiques. Les descriptions précises de l'auteur de l'époque victorienne ou de certaines villes anglaises sont telles que j'ai fini par avoir un doute et j'ai vérifié sur internet qu'elle était bien américaine et non anglaise.
Les personnages sont attachants et avec des caractères bien trempés. Il y a un peu tous les genres, le colonel retraité qui collectionne les poissons, le professeur un peu fou, la jeune fille imbuvable parce que pourrie gatée et même la mégère acariâtre que l'on prend plaisir à détester.
L'histoire est racontée à la première personne par Ned, principalement au travers de dialogues et de ses pensées avec évidemment quelques phrases explicatives sur les mouvements ou les actions des personnages. Mais j'ai trouvé qu'il y avait quand même beaucoup de dialogues. Attention, je n'ai pas dit beaucoup trop, car en fait j'ai trouvé ça très agréable. Cela se lit très facilement et cela donne du rythme au récit.
L'histoire est bien ficelée, avec une sorte d'intrigue policière, il y a de l'humour, des personnages attachants, un peu d'aventure. Bref tout ce qu'il faut pour passer un très bon moment de lecture. Nul doute que je lirai Le grand livre de Connie Willis un de ces jours.
Impression :
Auteur : Connie Willis (1945 - Etats-Unis)
Editeur : J'ai Lu
Collection : millénaires
Parution : mai 2000
Titre original : To say nothing of the dog
Parution originale : 1997
Format : grand format
Pages : 535
Commentaires des membres du Cercle d'Atuan :
Olya | Arutha | Shaya | ||
lael | Roxane | Tortoise | ||
El Jc | Julien | Kactusss | ||
Vert |
Comme toi, Spocky, je pense que la première qualité de ce roman réside dans ses dialogues. A la fois pour leur contenu mais aussi pour la façon dont ils sont construits. Ils sont très, très vivants.
RépondreSupprimerQuel bonheur d'être membre du cercle d'Atuan, tout de même et d'avoir la chance de lire de tels chefs-d'œuvre.
C'est un fait : Le travail de l'auteur est doublement compliqué lorsqu'il doit à la fois imaginer et se référer constamment à l'Histoire. L'uchronie n'est pas une mince affaire. ça fait longtemps que je l'ai dans ma mire
RépondreSupprimerCela fait un bien fou de se faire cueillir par un titre dont on n'attends à priori rien de particulier. Voilà une des meilleures utilisation des paradoxes temporels que j'ai eu l'occasion de lire. Le tout servie par un auteur qui s'amuse et qui met en scène un vaudeville particulièrement hilarant. Une vrai petite merveille.
RépondreSupprimerUn livre mené de main de maître.
RépondreSupprimerJe compte aussi lire (un jour), le Grand livre, tellement j'ai pris plaisir avec ce livre.
RépondreSupprimerQui sait, peut être qu'il sera proposé dans quelques mois comme lecture du cercle :D
Ce livre est un vrai coup de coeur pour moi ! J'ai adoré, l'histoire, les personnages et les situations !
RépondreSupprimer