dimanche 30 octobre 2011

Stalker : Pique-nique au bord du chemin - Arkadi et Boris Strougatski

Quatrième de couverture :
Des Visiteurs sont venus sur Terre. Sortis d'on ne sait où, ils sont, repartis sans crier gare. Dans la Zone qu'ils ont occupée pendant des années sans jamais correspondre avec les hommes, ils ont abandonné des objets de toutes sortes. Objets-pièges. Objets-bombes. Objets-miracles. Objets que les stalkers viennent piller au risque de leur vie, comme une bande de fourmis coloniserait sans rien y comprendre les détritus abandonnés par des pique-niqueurs au bord d'un chemin. Adapté au cinéma en 1979 par Andreï Tarkovski, Stalker ou Pique-nique au bord du chemin (ici publie pour la première fois en France en version intégrale) est le chef-d'oeuvre des frères Strougatski. Un roman qui a eu un tel impact sur le XXe siècle que c'est sous le surnom de stalkers qu'on connaît désormais les hommes et femmes qui ont étouffé le coeur du réacteur en fusion de Tchernobyl, entre le 26 avril et le 16 mai 1986.

Mon avis :
J'ai lu ce livre pour la lecture commune organisée par Cachou.
Autant le dire tout de suite, j'ai été plutôt déçue par ce livre. En fait je ne m'attendais pas du tout à cela. Je savais, je ne sais plus comment, qu'on avait aucunes explications sur les extraterrestres, mais cela ne me dérangeait pas plus que ça. Par contre je m'attendais à beaucoup plus d'explorations de la Zone, et par là, plus d'actions et de suspens. Je m'attendais à suivre un personnage dans la Zone, à découvrir avec lui, à trembler avec lui, à craindre pour sa vie. Ces passages existent mais pour moi ils étaient beaucoup trop courts et n'ont pas compensé la lenteur que j'ai éprouvé dans le reste de l'histoire.

On suit les aventures de Redrick Shouhart à quatre périodes de sa vie, la première étant racontée à la première personne, et la troisième plus orientée sur Nounane. En fait les auteurs nous parlent pratiquement que de leurs personnages et de leur vie quotidienne pas très reluisante. On suit des tranches de vie et l'influence qu'exerce la Zone au cours des années. Oubliez la Science-Fiction, ces histoires tournent plutôt au drame social. L'ambiance est plutôt sombre, glauque, les gens fument, boivent. Le style plutôt dépouillé et direct des auteurs ne m'a pas trop gêné, cela allait même plutôt bien avec l'ambiance. Mais le côté Zone et Science-Fiction est totalement sous exploité. A part les quelques passages très rapides dans la Zone, ces histoires pourraient raconter le quotidien de gens vivant à côté n'importe quelle zone contaminée. Le seul soupçon de Science-Fiction ce sont les objets bizarres et dangereux que les Stalkers ramènent de la Zone, et bien sur le fait qu'ils ont été déposés là par des extraterrestres.

Ce livre écrit en 1972 a eu un gros impact en URSS, peut être dénonçait-il leur vie de l'époque, mais moi je l'ai quand même trouvé parfois ennuyeux et j'ai presque eu du mal à le finir. Mais il a le mérite de m'avoir fait découvrir une oeuvre de la littérature russe, une oeuvre connu comme étant un chef d'oeuvre de la Science-fiction, même si pour moi il n'en est pas un. Pour moi c'est plutôt un livre déroutant et atypique mais par moment tout de même intéressant. Il fait d'ailleurs partie du challenge Chef d'oeuvres de la SFFF, pour lequel je vais donc le compter, ainsi que pour le challenge Fin du monde.

Impression :

Auteur : Arkadi Strougatski (URSS - 1925-1991) et Boris Strougatski (URSS - 1933)
Editeur : Editions Denoël
Collection : Lunes d'encre
Parution : avril 2010
Titre original : Пикник на обочине
Parution originale : 1972
Pages : 222

Les participants à cette lecture commune :
Acr0CachouJulienMaëligThom

CITRIQ

6 commentaires:

  1. Moi aussi je suis un peu passé au travers... Ça ne peut pas marcher à tous les coups !...

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  2. Tu le mets dans le challenge fin du monde? Je l'avais lu dans cette optique, mais je dois dire qu'en le terminant, je n'ai pas vraiment vu d'aspect post-apo dedans.

    Pas trop aimé non plus, à cause de la prégnance du réalisme social, effaçant le plaisir du prétexte (qui n'est vraiment que ça dans ce cas-ci) science-fictif...

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  3. @Lorhkan : comme tu dis "ça ne peut pas marcher à tous les coups", mais je ne regrette pas d'avoir consacré un peu de temps à ce roman. Cependant heureusement qu'il est assez court, car je ne lui en aurait pas consacré beaucoup plus.

    @Cachou : En fait il apparait comme de la post-apo dans pas mal de listes sur le web, et plusieurs participants au challenge fin du monde l'on lu dans ce cadre, alors oui je le compte pour le challenge, mais je suis d'accord avec toi, c'est pas très post-apo.

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  4. Rah, moi aussi ! J'ai été déçue car je croyais vraiment qu'on allait explorer à fond cette foutue zone !

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  5. Même pas encore eu le temps de le commencer (en fait si 5 pages hier). J'espère trouver le temps très prochainement. Merci pour ton compte-rendu, parce qu'avec ton retour, je crois que j'aborderai ce livre autrement que comme un divertissement post-apo ou que sais-je d'autre. Plutôt du réalisme sociale critique.

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  6. @Acr0 : je me sens moins seule ^^

    @Julien : De rien. Peut être qu'en étant prévenu tu l'apprécieras plus que moi.

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