Quatrième de couverture :
Qu'est-ce que l'homme ?
Qu'est-ce qu'une cité ?
Qu'est-ce que la guerre ?
Voilà la question que les chiens se posent, le soir à la veillée, après avoir écouté des contes fascinants mettant en scène des mots magiques mais devenus incompréhensibles. L'homme fut-il réellement le compagnon du chien avant que celui-ci accède à l'intelligence ? Disparut-il un jour pour une autre planète en lui abandonnant la Terre ? "Non, répondent les chiens savants, l'homme ne fut qu'un mythe créé par des conteurs habiles pour expliquer le mystère de l'origine."
Mon avis :
J'étais intriguée par ce livre depuis un bon moment. Il faut dire que je m'imaginais un peu une histoire style La planète des singes de Pierre Boule et finalement ce n'est pas du tout la même chose.
Tout d'abord, on peut comparer ce livre à un recueil de nouvelles, ces dernières étant en fait des contes pour les chiens. Moi qui d'habitude n'aime pas trop cela, j'ai finalement pas trop mal accroché à ce recueil. Il faut dire qu'il y a quand même un fil conducteur dans ces nouvelles avec la famille Webster et leur robot Jenkins. Mais j'ai quand même trouvé qu'il n'y avait pas assez de liant entre les contes pour considérer cela comme un roman, une histoire unique. On retrouve parfois une allusion à un évènement des précédents contes mais il n'y a pas vraiment de personnage que l'on suit durant tout le livre et auquel on peut s'attacher.
C'est plutôt l'histoire de l'humanité sur de nombreuses générations et dans laquelle l'auteur a essayé de glisser des idées. Bon elles étaient souvent pas assez développées à mon gout, mais ça, c'est souvent l'inconvénient des nouvelles. Mais ce qui m'a un peu gêné c'est que le message change au fur et à mesure. C'est probablement dû au fait que les contes ont été écrits à différentes époques, en fait entre 1944 et 1951. Ce message évolue probablement avec ce que vit l'auteur au quotidien, notamment la Seconde Guerre Mondiale. D'ailleurs les deux contes où on retrouve l'idée que les humains sont mauvais, qu'ils ne savent que tuer, ont été écrit en 1947 et 1951, soit donc après la Seconde Guerre Mondiale. Cela donne un aspect étrange à ce livre, avec à la fois des nouvelles liées par des personnages et une chronologie des évènements, mais aussi un aspect décousu, un aspect non planifié à l'avance. On a le sentiment que l'auteur ne savait pas trop où il allait et comment il allait finir son histoire. Finalement j'ai trouvé que tout cela donne un aspect brouillon à ce livre.
En fait j'ai eu du mal à écrire ce billet et même à savoir si j'ai aimé ou pas ce livre. Cela dépend des moments en fait. Et des contes aussi. J'ai par exemple bien aimé La cité (1er conte), La tanière (2ème conte), Les déserteurs (4ème conte), Le paradis (5ème conte) mais un peu moins les autres.
J'ai probablement bien aimé Les déserteurs et Le paradis car ces contes sont un peu plus science fiction même pour nous, avec le passage sur Jupiter. Mais j'ai trouvé que ces contes partaient quand même un peu dans toutes les directions avec à la fois Jupiter, des mutants, des mondes parallèles, des robots, etc.
Les incohérences scientifiques ne m'ont pas trop gêner, et même au contraire, j'aime bien savoir comment les gens s'imaginaient le futur, et donc notre époque, dans les années 40 ou 50. Et même s'il fallait chaque fois se forcer un peu à se remettre dans le contexte de l'époque, c'était intéressant à faire.
Je voulais savoir comment les hommes avaient disparus et comment les chiens étaient devenus autonomes. Il y a finalement des explications dans le texte, et même si elles ne paraissent pas toujours très plausibles, l'auteur a essayé.
Par contre le côté décalé des contes racontés aux chiens qui ne savent pas si les humains ont réellement existé ou si ce ne sont que des légendes m'a plutôt bien plu.
Mon billet est probablement aussi brouillon que ce livre mais j'ai eu beaucoup de mal à faire le point. Parfois je lisais les contes facilement et puis parfois je m'ennuyais. Ce livre m'a laissée assez dubitative avec un sentiment de brouillon et d'inachevé, mais je suis quand même satisfaite d'avoir lu ce vieux livre de science fiction.
Avec ce livre classé en post-apocalyptique, où les hommes ont disparus de la surface de la terre, mais sans vraiment un évènement apocalyptique, je m'attaque au niveau Hivers Nucléaire du challenge fin du monde
Faisant parti de la liste du challenge Chef d'oeuvres de la SFFF, je vais donc aussi le compter et arriver tout doucement au milieu du niveau Moorcock avec 5 livres lus sur 10.
Impression :
Lu : du 17 février au 08 mars 2012
Auteur : Clifford D. Simak (Etats-Unis - 1904-1988)
Editeur : J'ai Lu
Parution : 3ème trimestre 1975
Titre original : City
Parution originale : 1952
Format : poche
Pages : 311
Les Atuaniens en parlent :
Clair Obscur, Rose
L'EHPAD des Vénérables de Bookenstock semaine 51/2024
Il y a 6 heures
Je n'ai pas du tout été séduite par ce livre, puisque je l'ai lachement abandonné. Mais je ne le regrette pas, y'a des livres comme celui ci, ou tu sais que de toute façon, ça ne passera pas ^^
RépondreSupprimerAu début je l'aimais bien, j'ai commencé à me lasser plus tard, mais je n'étais plus très loin de la fin, alors je l'ai fini ^^
SupprimerJ'en garde un bon souvenir. La nouvelle la plus marquante est sans doute celle sur "la disparition" de l'humanité.
RépondreSupprimerBen tu vois moi cette nouvelle ne m'a pas particulièrement marqué. C'est pas que je garderai un mauvais souvenir de ce livre, mais il ne me laissera pas non plus un souvenir impérissable.
SupprimerVoilà, le manque de liant, encore un truc qui m'a gênée dans cette lecture ... J'ai beaucoup aimé le conte sur le départ des hommes pour Jupiter, il était très poétique.
RépondreSupprimerPour le reste, même si la lecture ne fut pas désagréable, je ne garde pas un souvenir impérissable de ce roman.
Je n'aurais pas dit brouillon comme livre, je pense que c'était assez clair pour l'auteur et son époque, même si pour nous ca l'a été beaucoup mois :)
Supprimer@Endea: Par rapport au manque de liant, je trouve que ce livre est à cheval entre le roman et le recueil de nouvelles. Il y a un élément liant que l'on n'a habituellement pas dans les recueils de nouvelles, mais qui n'est pas assez important pour en faire un roman.
SupprimerMais tu as bien résumé: pas désagréable mais je n'en garderai pas non plus un souvenir impérissable.
@Roz: Je ne voulais pas dire que l'auteur était brouillon. C'est plus le fait que ces nouvelles ont été écrites entre 1944 et 1951 et publiées au fur et à mesure dans un magazine, donc l'auteur écrivait probablement par rapport à l'actualité du moment. Mais réunies dans un même livre, j'ai trouvé que cela lui donnait un aspect brouillon.
SupprimerIl faut dire aussi que je m'attendais à un roman racontant la vie des chiens avec des flash back pour expliquer comment ils en étaient arrivés là. Ça m'apprendra à lire les 4ème de couverture ^^
Il faut vraiment que je me fasse un avis sur ce livre... Le fait que des nouvelles soit réunies pour en faire une sorte de roman n'est pas forcément désagréable, "Les chroniques martiennes" de Ray Bradbury en est la preuve.
RépondreSupprimerJe vais sans doute le lire, l'idée de base du livre m'interpelle vraiment.
RépondreSupprimerJ'en ai un très bon souvenir. C'est très poétique je trouve, l'homme qui perd peu à peu la volonté d'exister ...
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