L'apocalypse a eu lieu. Le monde est dévasté, couvert de cendres. Un père et son fils errent sur une route, poussant un caddie rempli d'objets hétéroclites et de vieilles couvertures. Ils sont sur leurs gardes car le danger peut surgir à tout moment. Ils affrontent la pluie, la neige, le froid. Et ce qui reste d'une humanité retournée à la barbarie. Cormac McCarthy raconte leur odyssée dans ce récit dépouillé à l'extrême. Prix Pulitzer 2007, La Route s'est vendu à plus de deux millions d'exemplaires aux États-Unis.
Mon avis :
J'ai lu La route pour la lecture commune de février 2010 sur le Cercle d'Atuan et j'étais ravie quand ce livre fut choisi, car j'ai loupé le film au cinéma.
Le style qu'a utilisé Cormac McCarthy pour ce livre est vraiment très particulier. Au début j'ai même parfois eu du mal à le lire. Pour moi c'est un livre à lire calmement chez soit, et pas dans les transport en commun :) Pour être honnête au début je me suis même dit, "Oula, un livre qui a eu un prix Pulitzer, c'est pas pour moi". Et pourtant l'histoire m'a vraiment accrochée et j'avais envie d'en savoir plus. Au début on découvre deux personnages et je me suis posée pleins de questions : "que s'est-il passé pour en arriver là ?", "quand est-ce arrivé ?", "pourquoi sont-ils tous seul et où sont les autres ?", "comment arrivent-ils à survivre ?".
C'est le premier livre post-apocalyptique que je lis, et l'ambiance, la survie de tous les jours, ont contribué à me faire rentrer dans cette histoire et à suivre ces deux personnages sur La Route. Pour vous donner une petite idée de l'ambiance, voici une citation tirée du livre :
"Puis ils repartirent une fois de plus sur la route, voûtés et encapuchonnés et frissonnant dans leurs guenilles comme des moines mendiants partis quémander leur pitance."
Le style de l'auteur a une force indéniable. Son style est parfois presque poétique mais il est surtout percutant, comme par exemple : "La peau du petit était de la couleur d'une bougie et presque transparente".
Finalement j'aime bien le style épuré de McCarthy. Les dialogues sont courts, incisifs. Son style simple et dépouillé, illustre bien le semblant de vie qu'il reste à l'homme et l'enfant.
L'enfant mentionne souvent "les gentils". Au cours du livre on comprend que l’homme et l’enfant ne veulent pas seulement survivre, ils veulent rester "des gentils", ils veulent rester humains et ne pas devenir comme les montres qu'ils croisent sur leur chemin.
J'ai trouvé le début du livre un peu monotone, ils marchent, ils bivouaquent, ils marchent, ils bivouaquent. Puis cela devient très prenant. C'est plus varié qu'au début. Il y a du suspens, de la tension, des rebondissements. Et malgré parfois quelques répétitions, ce livre m'a vraiment tenu en halène jusqu'à la fin.
Impression :
Auteur : Cormac McCarthy (1933 - Etats-Unis)
Editeur : Editions de l'Olivier
Parution : février 2008
Titre original : The Road
Parution originale : 2006
Format : grand format
Pages : 245
Commentaires des membres du Cercle d'Atuan :
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