Quatrième de couverture :
Les Klingons attaquent ! Et les êtres mystérieux qui vivent sur Organia les laissent faire... Heureusement, l'ingénieur Scott n'est jamais à court d'idées : il envoie une réplique de Spock sur la planère envahie. Mais rien n'est simple, et Jim Kirk se retrouve face à face avec DEUX Spock !
Lequel est le bon ?
Lequel doit mourir ?
Mon avis :
Cela faisait un sacré bout de temps que je n'avais pas lu de roman de Star Trek. Et je dois dire que cela me manquait.
Tout d'abord, un petit historique :
James Blish était connu dans l'univers de Star Trek pour ses novélisations d'épisodes. Pendant une décennie, de 1967 à 1977, il écrivit 12 recueils contenant en moyenne 7 à 8 novélisations d'épisode. Lorsqu'il a écrit
Spock doit mourir c'était le premier roman original écrit pour la franchise Star Trek. L'histoire de Spock doit mourir fait suite à l'épisode
Errand of Mercy que James Blish avait novélisé pour le recueil Star Trek 2 en 1968.
Errand of Mercy, traduit en français
Les Arbitres du cosmos, est l'épisode 27 de la saison 1 (et oui à l'époque les saisons faisaient 29 episodes) et fut diffusé aux Etats-Unis en 1967. Cet épisode se passe en 2267 sur la paisible planète Organia,
la seule planète de classe M dans une zone que se disputent la Fédération et l'Empire Klingon. Kirk et l'Enterprise sont envoyés sur cette planète pour prévenir les organiens d'une possible invasion des Klingons. C'est d'ailleurs dans cet épisode que les Klingons sont apparus pour la première fois à l'écran.
Spock doit mourir se passe quelques mois plus tard, fin 2267 à début 2268.
Comme je le disais plus haut, ce roman est le premier, mais cela se sent. Il est un peu trop calqué sur un épisode. Deux ou trois chapitres pour situer le problème, les classiques inventions et miracles de Scotty, McCoy et ses états d'âme face au téléporteur, Sulu qui fait des miracles au pilotage et Uhura en déesse des communications. Bref par rapport à un roman de Star Trek écrit ces dix dernières années, on voit la différence. L'histoire n'est pas très originale : la duplication par le téléporteur avait déjà été vu dans
The Enemy Within (en francais
L'Imposteur) (saison 1 épisode 5). Et puis il y a des phrases comme "Je suis médecin, pas sorcier", qui est une copie conforme de la fameuse réplique "Je suis un docteur, pas un maçon !" de l'épisode
The Devil in the Dark (
Les Mines de Horta) (saison 1 épisode 26). Bref tout cela est très classique et malheureusement pas très original.
Mais en tant que fan, j'ai quand même passé un bon moment à retrouver le trio Kirk, Spock et McCoy et leurs discussions qui ont fait une des forces de la série. Il y a aussi la petite énigme pour savoir lequel est le vrai Spock qui assez plaisante. Des fois on se dit "c'est lui", puis on se dit, "non c'est trop évident, l'auteur cherche à me piéger". Bref sans être palpitant, c'est amusant. Les discussions entre les 2 Spock sont aussi assez jubilatoires pour quelqu'un comme moi qui est fan de Spock. J'ai bien aimé aussi les allusions aux autres épisodes comme par exemple l'allusion à
Amok Time (
Le Mal du pays) avec le Pon Farr de Spock. C'est quelque chose que j'apprécie dans un roman Star Trek, ca créé un tout, un univers qui nous est familié, que l'on apprécie, et on a l'impression de connaitre les personnages comme si c'était nos amis depuis toujours.
A la manière d'un épisode, chaque chapitre commence par un journal de bord du capitaine, et j'ai bien aimé, cela re-situe bien l'histoire
Ce n'est surement pas un des romans Star Trek les plus notables, mais j'ai quand même passé un bon moment de fan, et il faut quand même être indulgent en se re-situant dans le contexte et en se rappelant que c'était le premier.
Impression :
Auteur : James Blish (1921-1975 - Etats-Unis)
Editeur : Fleuve Noir
Parution : février 1993
Titre original : Spock Must Die
Parution originale : 1970
Format : poche
Pages : 181 | | |
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