Chaque nuit, Leodegar le Resplendissant se réveille en hurlant dans son palais. Quelle est donc l'angoisse qui étreint le conquérant dans son sommeil? S'agit-il d'un drame intime, ou bien de l'écho multiple des émotions qui animent le peuple du vieux royaume ?
Désenchantement de Suzelle, la petite paysanne, devant la cruauté de la vie ? Panique de maître Calame, le copiste, face aux maléfices qui somnolent dans ses archives? Scrupule d'AEdam, le chevalier, à manquer aux lois de l'honneur ? Hantise de Cecht, le housekarl, confronté aux fantômes de la forêt ? Appréhension de Benvenuto, le maître assassin, d'être un jour l'objet d'un contrat ? Ou peurs primales, peurs fondamentales, telles qu'on les chuchote au Confident, qui gît au plus noir des ténèbres... À travers sept destins se dessine une géographie du vieux royaume, et ses intrigues, de ses cultes, de ses guerres. Et de ses mystères, dont les clefs se nichent, pour beaucoup, dune les méandres du cœur humain.
Mon avis :
J'avais beaucoup entendu parlé de ce livre, mais je dois avouer que je n'aime pas trop les recueil de nouvelles, et si ce n'était pas pour la lecture commune du mois d'Avril sur le Cercle d'Atuan je n'aurais probablement jamais lu ce livre. N'appréciant pas trop les nouvelles, je partais avec un apriori négatif. Pourtant j'ai quand même plutôt pas mal apprécié cette lecture. Bien sur certains nouvelles m'ont plus plu que d'autres.
Je placerai dans un trio de tête, Mauvaise donne pour son action, son suspens et son intrigue politique très bien expliquée, Conte de Suzelle pour la vie d'une petite fille racontée dans un nouvelle très prenante et au rythme soutenu, et enfin Jour de Guigne pour son côté humour et son clin d'oeil à Terry Pratchett. Je placerai dans un second trio, Le service des dames dont j'ai bien aimé la conclusion mais dont j'ai trouvé la partie roman courtois plutôt ennuyeuse, Une offrande très précieuse pour son personnage principal qui est loin d'être un super héros et Le confident pour son ambiance sombre et étouffante. Par contre celle que j'ai le moins aimé, c'est Janua Vera. Peut être que cette nouvelle étant la première, elle a été victime de mon apriori négatif du début.
Ce qu'il faut reconnaître c'est que l'auteur sait créer des ambiances, très bien rendues et pourtant très différentes d'une nouvelle à l'autre. Autant Mauvaise donne nous décrit une ville style italienne à la chaleur étouffante, autant Le service des dames nous décrit une vallée très humide. Et l'auteur dans les deux cas nous fait très bien sentir le climat. On transpirerait presque dans Mauvaise donne et l'on frissonnerait presque dans Le service des dames. De même que les ambiances, l'auteur sait aussi créer des personnages très différents. Cela va de l'assassin dans Mauvaise donne à la jeune fille dans Conte de Suzelle, ou encore du scribe dans Jour de guigne au roi dans Janua vera. Pourtant là encore l'auteur s'en sort très bien pour nous décrire des caractères aussi bien héroïque qu'introverti, selon les nouvelles et leurs personnages principaux.
C'est dans ce genre de cas que la découverte d'un livre au cours d'une lecture commune prend tout son sens, car je n'aurais probablement jamais ouvert ce recueil par moi même. Mais finalement je ne regrette vraiment pas de mettre un peu forcé à le lire et à le finir car j'en garde quand même un bon souvenir.
Impression :
Auteur :Jean-Philippe Jaworski (1969 - France)
Editeur : Les moutons électriques
Parution : mai 2007
Format : moyen
Pages : 313
Commentaires des membres du Cercle d'Atuan :
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