Panam, dans les années 1880 : les humains ont repris depuis longtemps la main sur les Peuples Anciens. Sylvo Sylvain a posé son havresac dans la rue Farfadet, gouailleuse à souhait. Il exerce la profession exaltante de détective privé et les affaires sont nombreuses ! Des adultères, des maris jaloux, des femmes trompées, etc. Ni très rémunérateur, ni très glorieux... Alors, Sylvo fréquente assidûment les bars et les lieux de plaisir en tout genre où son charme envoûte ces dames...
Jusqu’au jour où, lors d’une banale enquête de routine, il se trouve mêlé à une machination dépassant l’entendement. Le voilà, bien malgré lui, chargé de l’affaire par l’un des trois puissants ducs de Panam. Saura-t-il tirer son épingle de ce jeu compliqué et dangereux ?
Mon avis :
J'ai découvert ce livre par hasard sur le web, je crois que c'était lors de la sortie de Avant le déluge, la suite de Rue Farfadet. Oui parce qu'en fait, Rue Farfadet est le tome 1 Des extraordinaires & fantastique enquêtes de Sylvo Sylvain, détective privé. Lorsque j'ai lu le sujet, je ne saurais dire précisément pourquoi, j'ai tout de suite été attirée. Je pense que c'est le mélange fantasy et steampunk. C'est d'ailleurs ce que j'ai dit à Raphaël Albert lorsqu'il m'a dédicacé Rue Farfadet au Salon du Livre 2011. A noté que c'est son premier roman.
Alors pour la fantasy il y a de la magie et on suit les aventures d'un elfe, Sylvo Sylvain, un détective privé plutôt nonchalant et très porté sur la bouteille. Il vit à Panam avec d'autres races comme des nains, des gobelins ou des centaures, mais toutes ces races non humaines sont plutôt mal acceptées et souvent cantonnées à des métiers peu glorieux.
Pour le côté steampunk, et bien, cela se passe au XIXe siècle, en 1880 pour être précise. Panam est en fait une représentation sombre de Paris. Avec les voitures ou les motos à vapeur qui commencent à remplacer les chevaux, un soupçon de lutte des classes, on se situe au début de la révolution industrielle. Les dirigeables ne sont pas très présents mais tout de même évoqués.
L'enquête est assez simple mais ce roman est très original. Il y a de l'humour dans les répliques des personnages, les pensées désabusées de Sylvo ou avec par exemple le renommage de certains lieux de Paris comme la Rue Ossement ou la Foire du Troll. Ces deux là je dois dire qu'ils m'ont bien fait sourire. L'auteur a su créer une ambiance, une atmosphère, en inventant même les noms des mois, des jours de la semaine ou même des moment de la journée. La couverture contribue aussi à nous mettre dans cette ambiance.
Sylvo est un personnage attachant, pas vraiment un héros, il subit plutôt les évènements. Il va devoir d'ailleurs bien malgré lui mener une enquête qui le dépasse. Mais j'ai préféré Pixel, le discret mais efficace pillywiggin. Il y a bien sur plein d'autres personnages à découvrir, humains ou non
L'histoire est raconté à la première personne par Sylvo lui même. Quand l'auteur veut faire parler un autre personnage, ou raconter quelque chose alors que Sylvo n'est pas là, il utilise habilement les coupures de journaux, reproduites tel quel par Mnémos, avec la publicité et tout. J'ai trouvé que cela donnait un charme tout particulier à ce livre.
Par contre j'ai trouvé qu'on en apprenait pas assez sur le passé de Sylvo et pourquoi il s'est retrouvé à Panam. Peut être en apprendrais-je plus dans le tome 2, Avant le déluge, car c'est sur, je le lirai très bientôt.
Même si le caractère Steampunk n'est pas très marqué, il est néanmoins bien présent. Je vais donc compter ce livre pour mon défi Steampunk.
Impression :
Auteur : Raphaël Albert (France - 1972)
Editeur : Mnémos
Collection : Dédales
Couverture : Aurélien Police
Parution : octobre 2010
Format : grand format
Pages : 235
On en parle sur le web :
Une interview de l'auteur et de l'illustrateur sur le site Uchronies.com |