Quatrième de couverture :De l'autre côté de la Seine une coulée de quintessence enflammée atteint, dans les sous-sols de la caserne de Chaillot, ancien Trocadéro, le dépôt de munitions et le laboratoire de recherches des poudres. Une formidable explosion entrouvre la colline. Des pans de murs, des colonnes, des rochers, des tonnes de débris montent au-dessus du fleuve, retombent sur la foule agenouillée qui râle son adoration et sa peur, fendent les crânes, arrachent les membres, brisent les os. Un énorme bloc de terre et de ciment aplatit d'un seul coup la moitié des fidèles de la paroisse du Gros-Caillou. En haut de la Tour, un jet de flammes arrache l'ostensoir des mains du prêtre épouvanté.
Mon avis :
Il y a deux livres post-apocalyptique que je souhaite lire. Aqua TM dans lequel il n'y a plus d'eau et Panne Sèche dans lequel il n'y a plus d'essence. Ravage nous propose un autre cas de figure car il n'y a plus d'électricité. Nous allons donc suivre plusieurs personnages et voir comment ils vont s'en sortir sur cette terre post-apocalyptique victime d'une panne générale d'électricité.
Une première partie nous décrit comment les gens vivent en 2052. Toute les explications et détails sur les techniques utilisées comme les moyens de locomotions, les vêtements, la nourriture, le stockage des morts peuvent paraitre ennuyeux mais elles ne sont en fait pas là par hasard, car dans la deuxième partie on va découvrir la conséquence de cette panne d'électricité sur toutes ces technologies. Petit à petit on comprend pourquoi l'auteur nous avait expliqué tout cela et cela donne un côté très intéressant à ce roman quand tout s'emboite si bien.
C'est un livre qui se lit très facilement, les évènements avancent à un bon rythme, il y a même un peu d'action et de suspens. François est assez attachant et débrouillard, et il y a plein d'autres personnages à suivre. Bon je signalerai quand même un petit morceau complètement délirant au milieu, mais surtout que parfois c'est quand même un peu trop facile. Par exemple à un moment donné, il leur faut absolument quelque chose, je n'en dirai pas plus, et ben paf, il y a un couple de fermiers qui passe par là, qui est là au bon endroit au bon moment et qui leurs donne ce qu'il leurs faut. C'est un cas, mais il y en a d'autres.
Je ne parlerai pas trop de la fin, pour ne pas trop en révéler, mais je noterai quand même qu'il y a une fin, ce qui n'est pas toujours le cas des livres post-apocalyptiques qui restent souvent très ouverts.
Ce livre finalement assez vieux est pour moi toujours d'actualité. En le lisant je me suis souvent dit "ouah s'il y avait une panne générale d'électricité à Paris, quel chaos ce serait". Alors certes il est parfois un peu désuet mais il peut être facilement retranscrit à nos jours.
Ce livre étant clairement post-apocalyptique je vais donc le compter pour mon challenge Fins du monde. Comme en plus il fait partie de la liste du challenge Chefs d'oeuvre de la SFFF je ne vais pas me priver de le compter. Ouah j'en suis à 6 livres sur 10, j'ai atteint la moitié en environ un an et demi. Il y a de l'espoir .
Impression :
Lu : du 2 au 8 juin 2012
Auteur : René Barjavel (France - 1911)
Editeur : Folio
Collection : Science Fiction
Parution de cette édition : mai 1973
Parution originale : 1943
Format : poche
Pages : 313
L’île du crâne, tome 1 : Groosham Grange
Il y a 23 heures
C'est un post-apo plutôt pas mal, le passage dans la forêt m'a marquée. Reste la misogynie ambiante, mais bon l'histoire étant bonne, on passe dessus.
RépondreSupprimerOui je crois voir de quel passage tu parles ^^
SupprimerC'est sur c'est misogyne, mais c'est l'époque qui veut ça et je crois que ça ce retrouve dans beaucoup d'oeuvres de l'age d'or de la SF.
Il faudrait que je m'intéresse à cet auteur que je ne connais pas du tout...
RépondreSupprimerJe n'ai pas lu grand chose non plus de cet auteur, juste La nuit des temps.
SupprimerJe n'ai pas lu celui-là de Barjavel, mais j'aime bien ses écrits en général. Même si c'est très gentillet et un peu désuet parfois, il menait des réflexions très intéressantes et faciles d'accès, et parfois il reste assez actuel ironiquement.
RépondreSupprimer(Dans le diable l'emporte, un autre post-apo, la fin du monde est provoquée par un sorte d'anti-matière développée... en Suisse xD)
Je n'ai pas une grosse expérience de Barjavel, je n'ai lu que La nuit des temps quand j'étais ado et je me rappelle avoir adoré. En stock dans ma PAL j'ai encore, L'enchanteur, Le grand secret, Les chemin de Katmandou et La nuit des temps que je relirai peut être.
SupprimerPas mal l'anti-matière en Suisse :D
J'avais adoré ce bouquin quand je l'avais lue ado. Je ne sais pas s'il tiendrait encore le choc à présent.
RépondreSupprimerQuand j'étais ado j'ai lu La nuit des temps, et j'avais vraiment adoré. C'est sur que je n'ai pas eu le même sentiment avec Ravage, est ce due au livre, où à la lectrice ? ;)
SupprimerAh que je déteste ce livre pétainiste ! Excuse-moi de copier-coller un extrait de ma chronique : "Car cet homme impitoyable (François Deschamps) qui tue ses ennemis et assassine ceux qui le gênent est élu chef du village par ses semblables. Ce despote prend donc lui aussi légalement le pouvoir. Le jeune chef instaure la polygamie car "il faut que chaque parcelle de cette bonne terre connaisse le soc de la charrue " (on notera la finesse de la métaphore). Il décide du nombre d'habitants dans chaque commune et de l'étendue des propriétés de chacun, établit une religion "basée sur l'amour de Dieu, de la famille et de la vérité, et le respect du voisin ". Il fait détruire les livres, "l'esprit même du mal" et réserve l'écriture à quelques élus, car elle "permet la spéculation de pensée, le développement des raisonnements, l'envol des théories, la multiplication des erreurs". Que penser d'un homme de lettres qui fait de son héros le porte-parole de l'ignorance, sans la moindre ironie ? Ce personnage qu'il dit sage et éclairé ("dans ses yeux brillent la sagesse et la bonté") méprise les femmes, ignore leur libre arbitre ; Barjavel lui-même fait de son héroïne, Blanche une idiote écervelée et versatile, préférant la richesse à l'amour".
RépondreSupprimerTu aurais peut être pu mettre un lien vers ta chronique plutôt qu'un extrait, qui au demeurant spoile quand même pas mal la fin :(
SupprimerEnfin en tout cas on a compris que tu n'aimes ni Barjavel, ni ses idées ;) Même si à l'époque ce n'était probablement pas son but, aujourd'hui avec le recul, ce livre peut quand même donner à réfléchir sur certains sujets, y compris sur les idées de l'époque, et lire ce livre ne veut pas forcément dire qu'on adhère à ses écrits. :)