Quatrième de couverture :La jeunesse porte en elle une énergie débordante, qui permet d'accomplir de grandes choses, et même de se soulever contre un statu quo inacceptable.
Mais c'est aussi une période à laquelle on a plus que jamais besoin de l'approbation du groupe, et c'est dans ce terreau que se développe le fascisme.
Entre un graffeur poussé par le désespoir à dénoncer la loi et une classe de lycéens où sévit la délation et l'intégrisme, Fujimoto a de plus en plus de mal à garder ses opinions secrètes. Que feriez-vous de vos dernières 24 heures ?
Mon avis :
J'ai beaucoup aimé la première histoire concernant les tagueurs. D'ailleurs dans la réalité je trouve certains tags vraiment époustouflants quand ils sont réalisés sur des zones autorisés. Le dernier en date qui m'a vraiment soufflé fut celui réalisé, en Angleterre je crois, pour la sortie de Tron. Dans ce tome d'Ikigami le mangaka arrive à très bien rendre la grandeur des tags avec un bel effet de relief. J'ai aussi bien aimé la réaction de révolte du tagueur. En parlant de révolte, je trouve qu'un vent de révolte souffle de plus en plus sur ce tome.
La deuxième histoire nous montre pour une fois, quelqu'un fier de recevoir l'Ikigami et de participer à la prospérité nationale. Mais tout le monde est-il aussi intégriste que lui ? C'est ce que nous allons découvrir en suivant les réactions dans sa classe au lycée. Du fait de cette réaction favorable du receveur de l'Ikigami, j'ai trouvé cette histoire moins émouvante que d'habitude.
On dirait que Motorô Mase oublie un peu les histoires au cas par cas qui nous montrait juste la réaction et les dernière 24 heures du receveur de l'Ikigami, et qu'il essaie maintenant de nous montrer l'opinion de la population et des jeunes par rapport à cette loi. Pour la première fois on entend parlé d'une police spéciale, la section Kokuhan, et l'on ressent la crainte des jeunes d'être pris pour un "dégénéré". On ressent de plus en plus le poids de la délation, de la suspicion et cela fait apparaitre un autre côté de cette loi et de son impact sur la société. Il n'y a plus seulement la crainte de recevoir l'Ikigami, mais aussi la crainte d'être "réadapté", ce qui peut arriver à n'importe qui, plus d'age limite comme avec l'Ikigami.
Dès la première histoire, Fujimoto se pose de plus en plus de question sur cette loi de prospérité nationale, et cela ne fait qu'empirer dans la seconde histoire. Il commence à en parler un peu trop autour de lui et cela risquerait bien de devenir dangereux pour lui. Ce fil rouge progresse plutôt bien dans ce tome.
Cette nouvelle orientation qu'il me semble voir apparaitre, aussi bien à travers les deux histoires qu'à travers l'évolution de Fujimoto, me donne vraiment bien envie de lire la suite.
Avec ce tome, je continue mon challenge Fin de séries.
Les autres tomes :
Ikigami préavis de mort, tome 1
Ikigami préavis de mort, tome 2
Ikigami préavis de mort, tome 3
Ikigami préavis de mort, tome 4
Impression :
Auteur : Motorô Mase (1969 - Japan)
Editeur : Kazé
Collection : Seinen
Parution :janvier 2010
Pages : 230
On en parle sur le web
Fant'asie
Requiem pour les fantômes – Katherine Arden
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